La beauté verte

Il a fait si chaud l’an passé. Tellement sec. On a eu un été exceptionnel en 2015 et qui s’est prolongé jusqu’à l’hiver pour nous garder un climat chaud et clément. Chacun avait son opinion sur le sujet. “Il fera tout le temps comme ça maintenant.” ou encore “L’an prochain sera une année normale.” J’avoue que comme tout le monde j’avais mon avis sur la question. De manière globale le climat garde une moyenne, il n’est pas stable mais garde une ligne de conduite, des chiffres à respecter sur le long terme. Je me doutais fortement que 2016 serait une année de l’eau, je le disais à qui voulait bien l’entendre et cette idée d’année de pluie ne me chagrinait pas. Ça me semblait très logique. On ne peut pas toujours tout avoir, et le temps ainsi que la terre ont un rythme et des besoins tout comme nous. Ainsi cette “prédiction” (wah j’ai des pouvoirs tu crois ?!) s’est pour le moment réalisée. Si on a eu la fin 2015 très chaude avec l’apéro de Noël pris sur la terrasse, 2016 s’est gâtée et ce dès janvier.

Nous avons ainsi eu une moitié d’année rythmée par la pluie. Un printemps pourri comme on dit. J’avais un peu peur comme je n’ai plus de voiture de faire face chaque jour aux aléas du climat. En fait c’était plutôt agréable, ou en tout cas pas dérangeant. Il faut accepter les choses comme elles viennent. Bien-sûr je préfère sortir le vélo par un grand ciel ensoleillé. Mais bon… on ne peut pas tout avoir. Au moment ou la grisaille commençait à me foutre un peu le cafard, sûrement aussi lié au fait que j’étais débordée et fatiguée, j’ai pris le temps de regarder autour de moi. J’avais l’impression d’être chez nos voisins anglais. Une verdure… flamboyante ! La nature s’épanouissait tellement dans ce mélange de pluie et de chaleur estivale. Et là je me suis dit que définitivement il ne fallait pas que je commence aussi à râler à cause de ces petites gouttes. Que dans tous les cas je suis du genre rebelle à sortir quand même et faire ce que je veux et me passe par la tête sans même regarder le temps qu’il fait dehors. C’est parfois très traître d’ailleurs mais au moins je ne me bloque pas. Que surtout, toute cette vie qui pousse partout j’ai l’impression que c’est du jamais rarement vu. Un petit climat humide, entre chaud et froid selon les jours. Et chaque petite plante qui se fait sa place et transforme campagnes et villes en de douces places de verdure. Cette année, pour le moment, aucun gazon parfaitement tondu, aucun gazon jauni par le soleil, aucun jardin sans mauvaise herbe, aucun arbre sans mousse et sans lierre. Tant de nuances de vert. Je suis conquise et les mois secs et assommants de 2015 me semblent presque antipathiques à côté. Depuis le début du mois l’été semble reprendre ses droits mais malgré les fortes chaleurs l’humidité est très présente, on le sent. Mais si la pluie fini par regagner du terrain et venir nous rafraîchir… et si on l’accueillait les bras ouverts pour tous les bénéfices qu’elle apporte ?

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