Le coin lecture #1

En plus de mes coups de cœurs occasionnels je lance aujourd’hui une petite revue de mes dernières lectures, pour partager ces expériences sans m’arrêter uniquement à mes coups de coeurs. Pour pouvoir échanger avec toi mes impressions, découvertes et même occasionnellement mes déceptions, ça arrive. Peut être que ça me donnera l’occasion de te faire découvrir des livres à ajouter à ta PAL (Pile A Lire pour les non-avertis). Cette revue me motivera peut être aussi à lire plus et même à réfléchir plus sur mes lectures sans les mettre de côté et les oublier. Du coup tu t’en douteras, ces avis sont très personnels. N’hésite pas à partager les tiens si tu les a déjà lu ou à me conseiller d’autres lectures !

Dernièrement j’ai été très prise mais j’essaie toujours d’avancer un minimum dans mes lectures. Surtout vu le nombre de livres que j’ai encore de côté ! Du coup voici une présentation des 4 derniers en date, concrètement 3 univers différents, avec Rome en un Jour et Le liseur du 6h27 que je placerai dans une catégorie de roman très proche : quelque chose de rapide, d’actuel, mis en avant par tous les libraires proche de chez moi (d’où ces choix de lecture) pour l’été, mais de plutôt creux à mon sens. Il y aura également Dans les forêts de Sibérie, que j’ai découvert grâce au club lecture du blog Mango&salt que je suis depuis peu. Et pour finir La Huitième Couleur, offert par ma chef parce qu’elle savait que j’allais adorer. Je vous présente donc ces quatre romans, par ordre de préférence (parce que j’aime l’ordre…)

4ème de couverture

Assez tôt j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l’existence.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence-toutes choses ont manqueront les générations futures ?
Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.

Généralités

Nom du livre : Dans les Forêts de Sibérie

Parution : 2011

Nombre de pages : 288

Auteur : Sylvain Tesson

Mon Avis

J’ai donc découvert ce livre par les lectures du mois de Mangoandsalt, c’est la première fois que je suis ces lectures, ayant découvert récemment ce blog et le thème m’a suffisamment intrigué pour que je me laisse guider. C’est le type de lecture qui m’attirait depuis un moment et je suis contente de l’avoir découvert. Il présente les six mois de la vie de l’auteur, Sylvain Tesson, parti vivre -presque- tout seul pendant cette demi-année. Le livre se présente comme un journal de bord, avec ses pensées, ses récits de journées mais aussi ses méditations sur ses motivations et la vie en général.

L’auteur a un réel caractère, anticonformiste et en même temps plutôt indulgent, pas donneur de leçon pour un sou et c’est un trait que j’ai beaucoup aimé. Bien évidemment j’étais loin de me douter que j’allais tomber sur d’aussi nombreux shoot de vodka et surtout y découvrir également un accro au Tabasco tout comme moi, au milieu de ce décors si solennel dans lequel il évolue. Cette réalité est vraiment intéressante.

J’ai apprécié à merveille l’expérience qu’il a vécu et qu’il nous retranscrit. Il y a son quotidien, technique, mais surtout ses pensées, ses évolutions. C’est très lent, plutôt introspectif. Mais c’est ce qu’il a vécu, on est pas dans un roman d’aventure, on est plutôt dans une retraite spirituelle et parfois quand on est isolé, il faut se douter qu’il ne se passe pas grand chose. C’est aussi ce qui est recherché non ? D’un autre côté il y a le monde qui l’entour : la Sibérie, le lac Baïkal, les montagnes, la forêt. L’occasion d’être transporté et voyager par la lecture. Une véritable découverte et une évasion très rafraîchissante.

C’est donc un livre qui m’a fait sortir des sentiers battus par rapport aux lectures dont j’ai l’habitude mais une bonne surprise et l’envie d’aller plus loin et découvrir d’autres oeuvres du genre ! Un roman/journal que je recommande fortement.

4ème de couverture

Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux mêmes posés sur une tortue.
A Ankh-Morpok, l’une des villes du Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l’air tellement inoffensif, avec son Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes… Tellement inoffensif que le Praticien a chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins.
Car Deuxfleurs appartient à l’espèce la plus redoutable qui soit : c’est un touriste…

Généralités

Nom du livre : La Huitième Couleur

Parution : 2011

Nombre de pages : 286

Auteur : Terry Pratchett

Mon Avis

Comme beaucoup j’ai débuté la lecture par des romans fanstastiques et fantasy pour adolescents. En grandissant je suis restée très adèpte du genre mais juste plus difficile. Ainsi j’en lis beaucoup moins, attendant un coup de coeur qui me donnera envie de lire et être dépaysé par le genre. C’est pourquoi je n’en ai pas lu depuis un petit moment.

Lorsque ma patronne m’a offert ce livre “vous allez l’adorer” elle m’a tout de même prévenue “par contre il n’est pas facile à lire” et elle avait bien raison. Sur ces deux points ! Le style d’écriture de ce roman est tout aussi farfelu que le monde qu’il développe. Il faut être bien accroché pour pouvoir suivre l’intrigue et pour plus de fluidité mieux vaut le lire dans un endroit calme pour avoir toute son attention disponible. Je recommanderai donc ce livre à tous les fans de livres de fantasy qui n’ont pas froid au yeux mais surtout qui aiment des personnages hauts en couleurs et décalés. Ici pas de super héros, pas de clichés, une bande de personnages totalement loufoques dans un monde étrange. De quoi être dépaysé ! Personnellement je ne sais pas si je lirais l’ensemble des Annales du Disque Monde puisqu’il y a quand même beaucoup de livres et je veux pouvoir découvrir de nouvelles choses. Par contre j’avancerais sans doute petit à petit lorsque j’aurai envie de me plonger dans ce genre d’univers ; a priori les histoires n’ont pas forcément de lien direct ne gênant pas une lecture décousue de la série.

4ème de couverture

“Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ca nous fait drôlement du bien. Ca va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin.”
Sur le chemin du travail, Guylain lit aux passagers du RER de 6h27 quelques pages rescapées de libres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps va l’amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie.
Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d’humanité.

Nom du livre : Le liseur du 6h27

Parution : 2014

Nombre de pages : 193

Auteur : Jean-Paul Didierlaurent

Avis

Le liseur du 6h27 est un livre que j’ai souvent croisé chez les différents libraires de Mulhouse et qui a fini par me faire de l’oeil. C’est la tranche de la vie de Guylain. Son travail c’est de détruire des livres et il n’aime pas ça. Sur la 4ème on nous vend “un concentré de bonne humeur” que je ne trouve pas juste, je trouve fondamentalement le livre plutôt triste et maussade bien qu’à la fin le personnage principal connait une petite amélioration il s’agit d’un homme plutôt creux et maussade contrairement à ce que le résumé nous laissait entrevoir. Les personnages secondaires sont très superficiels donc je n’ai pas réussi à m’y attacher. J’ai été plus charmée par la dame-pipi que l’on apprend à connaitre et a apprécier beaucoup plus facilement.

Le format du livre, qui s’arrête qu’à une tranche de vie, avec une petite intrigue mais plutôt fine et facilement résolue est simplement une photographie de la vie de cet anti-héros. C’est un format que certains doivent aimer, il se lit très facilement ce qui en fait un livre accessible et basique. Par contre je me suis un peu ennuyée et c’est un peu dommage, je pense que c’est plus par rapport au registre et au type de romain qu’à la qualité de celui ci par contre. Je dirais que c’est donc une lecture d’entre deux livres pour se reposer et qui convient aux personnes préférant les tranches de vies qu’aux romans mouvementés.

4ème de couverture

“Paul était devant le poste, à mille lieues d’envisager qu’on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février”
Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir. C’est le début d’une guerre dont les proportions vont leur échaper à tous deux. A l’autre bout de la ville, en attendant l’arrivée du couple, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.

Maria Pourchet explore le fonctionnement d’un couple, les origines de son désastre mais aussi l’étendue des solitudes. On rit à chaque page… Non sans un certain effroi.

Généralités

Nom du livre : Rome en un jour

Parution : 2013

Nombre de pages : 202

Auteur : Maria Pourchet

Mon Avis

De même que Le liseur du 6h27, Rome en un jour s’arrête sur une tranche de vie dans le quotidien de ses protagonistes, sans intrigue par contre, sans fil conducteur. Cette fois-ci uniquement sur une soirée, un peu comme Le Dîner mais en moins bien ficelé. Définitivement ce registre de roman qui s’éternise sur une unique scène ne me convient pas malheureusement. L’écriture ici est très “parlée” et ressemble à un confessionnel du narrateur : “notre avis est que” “il faut avouer que” et les dialogues qui ne sont pas écrits comme tels mais souvent paraphrasés pour, je pense, donner de la proximité avec le narrateur. Un peu comme s’il s’agissait d’un ami qui nous raconte l’histoire de Jacqueline et Thierry qui ont couché ensemble pendant la fête de Manu. Le genre de chose que je ne recherche malheureusement pas et m’en éloigne encore plus au lieu de me donner ce sentiment de proximité recherché. Je pense que l’idée est plutôt bonne mais dans les faits plutôt maladroit et assommant sur la longueur du roman.

Encore une fois la 4ème de couverture même si elle ne m’a emballée qu’à moitié a réussi à me laisser tenter, notamment par “On rit à chaque page” ce qui n’a malheureusement pas été mon cas. J’ai été projetée au rang de voyeuse comme les voisines qui écoutent sur le pas de la porte un couple se déchirer et une engueulade décisive durant une soirée. De l’autre côté on nous transporte et nous remet dans ce statut de voyeur dans la soirée où le couple doit se rendre avec leurs invités, sans savoir pourquoi on suit leur discussions, on s’immisce dans leur vie et leur soirée en simple spectateur indiscret, et jusqu’à la fin sans vraiment comprendre pourquoi. Autant le Liseur du 6h27 a réussi à m’intriguer et même s’il ne s’agit pas de mon genre de prédilection je l’ai trouvé agréable à lire, autant celui ci ne m’a pas touché et uniquement mis mal à l’aise pour pas grand chose… Dommage.

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